Il n’a pas été facile de trouver des informations sur Monsieur Louis Legentil. Les anciens journaux locaux le citent régulièrement mais brièvement, comme donateur pour la distribution annuelle des prix aux élèves (aussi généreux que le Baron de Rothschild).
C’est presque par hasard que j’ai trouvé le petit article qui permet de savoir qu’il était conseiller municipal ! (au moins en 1927).
Et oui, si le Maire attire la lumière et peut acquérir une certaine notoriété, les conseillers municipaux restent dans l’ombre, pourtant rien ne serait possible sans eux…
Ce n’est donc qu’avec son acte de mariage et celui de la naissance de son fils que l’on peut brosser le rapide portrait que voici :
Louis Legentil est représentant de commerce, né à Trappes le 7 février 1866, il demeure à Paris, rue du Temple et se marie, aux Essarts-le-Roi, le 17 octobre 1896 avec Clémence Lafosse, née à Paris le 1er avril 1874.
Le père de Louis Legentil était cultivateur à Saclay, et les témoins de son mariage, ses oncles : Monsieur Fréville Léon, négociant en pierres précieuses à Paris (même adresse que Louis Legentil) et Monsieur Grandin Philibert, marchands de chaussures à Trappes.
Les parents de son épouse résident aux Essarts-le-Roi et sont rentiers ainsi que son témoin, son grand-oncle Auguste Laguerre.
Leur fils naît aux Essarts-le-Roi le 27 juillet 1897 (il semble être devenu Magistrat et décède à Rambouillet en 1977)
Louis Legentil est donc issu d’une famille aisée et dans un commerce rémunérateur (la vente de pierre précieuses) qui lui permet de partager son temps entre ses activités parisiennes et les Essarts-le-Roi avec sa famille et où il est conseiller municipal.
Monsieur Louis Legentil fait construire entre 1925, début du style Art déco et avant 1932 (selon le cachet de la poste au dos la carte postale) sa maison, située au 2 rue de Rome, à l’angle de la rue de la Ferme (qui n’existait pas à l’époque). Elle fait 12 m de façade sur la rue mais 10 m en façade arrière pour 10 m de profondeur.
On remarque un décroché étonnant de la parcelle cadastrale qui vient contourner la maison voisine (qui semble déjà présente sur la carte postale)
Le style Art Déco est moins marqué que la Maison Coudoint avec un toit classique en tuiles.
La transformation de la maison en logements sociaux en 2009, a entraîné une modification assez malencontreuse de la façade sur rue en fermant la porte d’entrée, le porche et en supprimant les décorations de la façade (cerclage noir sur la photo de nos jours).
Elle appartient à la commune mais est sous bail emphytéotique avec un organisme de logements sociaux
