Grange Dimière MaGloire avant destruction Photographie fin du 19 ème Crédit Base Mérimée

Grange Dimière MaGloire avant destruction Photographie fin du 19 ème Crédit Base Mérimée

Grange Dimière MaGloire

Pourquoi le PLU doit protéger le patrimoine bâti ? Tout simplement parce que ce qui ne nous semble pas intéressant aujourd’hui le sera peut-être demain pour nos successeurs ! Un bon exemple :

La commune des Essarts a perdu, à la fin du 19e siècle, un bâtiment d’origine médiévale : La Grange Dimière où les paysans, locataires des biens de l’Abbaye Saint-Magloire, venaient déposer leur dîme (au début du 18e siècle, le fermier de Malpou1 se plaignait de l’éloignement de cette grange). Ce bâtiment avait pourtant traversé les siècles…

On ne sait pas exactement quand il a été détruit, certains ont supposés entre 1890 et 1900, mais le plus probable est qu’il ait servi de »carrière », en deux temps, pour construire l’école des filles entre 1878 et 1880 (devenue ensuite La Poste avant de devenir un logement), puis la seconde classe de l’école des filles (construite vers 1900/1905). Si, un jour, les archives de la commune finissent par être classées et accessibles, il faudra les explorer pour confirmer.

Où se trouvait cette grange ?
Au croisement de la rue de Rome et de la rue de l’Yvette :
Sur le plan cadastral de 1829, on voit que la grange donne sur une ruelle en impasse, la route de l’Yvette (de l’époque) sera légèrement déplacée pour aboutir dans cette ruelle (je n’ai pas trouvé la date de ce déplacement mais avant 1905).

Les seules traces qu’il nous reste de cette grange monumentale sont deux photographies figurant dans l’inventaire fait dans les années 1970/80 lors de la constitution de la Base Mérimée (base de données de l’état) :

La première photographie est prise de la rue de Rome, dos au bourg, on distingue derrière, le toit de la grange qui borde la D202 un peu avant le carrefour avec la rue de l’Yvette. Un homme, appuyé sur la grange nous donne une idée de sa taille.
Cette photographie serait donc antérieure à 1878.

Sur la seconde photographie, la grange est en cours de démolition, ce qui nous permet de voir l’impressionnante voûte en pierre. Sur la gauche, le toit, très reconnaissable, de la maison qui fait encore actuellement le coin de la rue de Rome et de la rue de l’Yvette.
Cette photographie serait donc à dater entre 1878 et 1905
Sur la carte Postale de la rue de Rome, on distingue nettement, derrière le chariot rempli de meulière, un énorme tas de pierres, exactement à l’endroit de la Grange MaGloire. Confirmant ainsi l’hypothèse du ré-emploi des pierres. Le cachet de la Poste (1907) nous permet de déduire que la photographie a été prise avant cette date.

Certes, la sensibilité patrimoniale du 19e siècle n’était pas la même qu’aujourd’hui, seuls les bâtiments historiques d’ampleur étaient préservés (et pas depuis longtemps d’ailleurs) mais nous pouvons quand même regretter cette perte : peu de communes possédaient de telles granges et encore moins les ont conservées. Ce serait aujourd’hui, une curiosité touristique !

Mais aujourd’hui, on sait que le patrimoine n’est pas constitué que des monuments historiques et une telle erreur, à l’époque par méconnaissance, deviendrait aujourd’hui une atteinte impardonnable à notre patrimoine.

Le PLU est désormais l’outil qui met sous la responsabilité de la commune la préservation du »petit patrimoine ». Encore faudrait-il que les élus connaissent l’histoire de leur commune et veuillent préserver ce patrimoine pour les générations futures.

Localisation avec le Cadastre de 1829

On notera qu’à l’époque le chemin des Essarts à l’Yvette passait entre le 12/14 et le 16 de la Rue de Rome (adresses actuelles). L’actuelle rue de l’Yvette n’était qu’une ruelle en impasse

Où se trouvait cette grange ?

Au croisement de la rue de Rome et de la rue de l’Yvette :
Sur le plan cadastral de 1829, on voit que la grange donne sur une ruelle en impasse, la route de l’Yvette (de l’époque) sera légèrement déplacée pour aboutir dans cette ruelle (je n’ai pas trouvé la date de ce déplacement mais avant 1905).
Les seules traces qu’il nous reste de cette grange monumentale sont deux photographies figurant dans l’inventaire fait dans les années 1970/80 lors de la constitution de la Base Mérimée (base de données de l’état) :
La première photographie est prise de la rue de Rome, dos au bourg, on distingue derrière, le toit de la grange qui borde la D202 un peu avant le carrefour avec la rue de l’Yvette. Un homme, appuyé sur la grange nous donne une idée de sa taille.

Cette photographie serait donc antérieure à 1878.
Sur la seconde photographie, la grange est en cours de démolition, ce qui nous permet de voir l’impressionnante voûte en pierre. Sur la gauche, le toit, très reconnaissable, de la maison qui fait encore actuellement le coin de la rue de Rome et de la rue de l’Yvette.
Cette photographie serait donc à dater entre 1878 et 1905